Mercure

La planète Mercure doit son nom au dieu Mercure du commerce et des voyages, également messager des autres dieux dans la mythologie romaine. La planète a été nommée ainsi par les Romains à cause de la vitesse à laquelle elle se déplaçait.
Le symbole astronomique de Mercure est un cercle posé sur une croix et portant un demi-cercle en forme de cornes (Unicode : ☿).
C’est une représentation du caducée du dieu Hermès. Mercure laissa également son nom au troisième jour de la semaine, mercredi (« Mercurii dies »).

L’atmosphère de Mercure est quasi inexistante ; on n’en décèle que quelques traces. Elle est extrêmement ténue à cause de la température très élevée de la surface et de la faible gravité de la planète, à tel point que les molécules de gaz de l’« atmosphère » entrent plus souvent en collision avec la surface de la planète qu’avec d’autres molécules de gaz. Il est d’ailleurs plus approprié de parler de l’exosphère, commençant dès la surface de Mercure, directement « ouverte » sur l’espace, que de son « atmosphère ». Dans la plupart des cas, on peut la négliger et considérer Mercure comme privée d’atmosphère.
Cette exosphère est principalement composée de potassium (31 %), de sodium (25 %) et d’oxygène (9,5 %). On y trouve aussi des traces d’argon, de néon, d’hydrogène et d’hélium.
La quasi-absence d’atmosphère — il s’agit en fait d’une exosphère exerçant une pression au sol de l’ordre d’1 nPa (10−14 atm) — combinée à la proximité du Soleil — dont l’irradiance à la surface de Mercure varie entre 4,6 et 10,6 fois la constante solaire (soit 12 300 W/m2 de surface mercurienne) — engendre des températures en surface allant de 90 K (−183 °C) au fond des cratères polaires (là où les rayons du Soleil ne parviennent jamais) jusqu’à 700 K (427 °C) au point subsolaire au périhélie.

Calcium et magnésium dans l’exosphère de la planète Mercure.
Mariner 10 mit en évidence une ionosphère d’au plus un cent-millième de celle de la Terre.

Le vent solaire et le dégazage du sol expliquent cette exosphère transitoire, d’une très faible pression de 200 nPa et la variation considérable de la composition de l’atmosphère.
Les atomes composant principalement l’exosphère de Mercure (potassium et sodium) ont une durée de vie (de présence) estimée à trois heures avant d’être libérés dans l’espace et une heure et demie lorsque la planète est au périhélie c’est-à-dire au plus proche du Soleil. Les atomes se renouvellent constamment puisque des ions provenant du vent solaire sont capturés par la magnétosphère de la planète. De plus, les météorites qui tombent à la surface aident à l’approvisionnement en atomes de sodium et de potassium.
Le sodium et le potassium, ainsi que l’argon et une bonne part du néon proviennent du dégazage résiduel des roches, alors que l’hydrogène et l’hélium proviennent principalement de la capture des ions du vent solaire par la magnétosphère de Mercure.
Les impacts météoritiques (résiduels), comprenant les poussières du nuage zodiacal, qui éjectent des particules arrachées à la surface de la planète, contribuent aussi à la formation de cette infime « atmosphère ». Ces météorites apportent elles-mêmes de la matière et pourraient d’ailleurs être la source principale du potassium et du sodium détectés dans cette exosphère.

16
Jan
2014