Comète 67P/Tchourioumov-Guérassimenko

67P/Tchourioumov-Guérassimenkoa, surnommée « Tchouri »b et parfois abrégée (en français) en 67P/TG1 ou 67P/T-Gc, est une comète périodique du système solaire. Comme toutes les comètes aujourd’hui, elle est nommée d’après le nom de ses découvreursd, en l’occurrence les astronomes soviétiques (aujourd’hui ukrainiens) Klim Ivanovitch Tchourioumov et Svetlana Ivanovna Guérassimenko, qui ont observé l’astre sur leurs plaques photographiques le 23 octobre 1969 à Kiev.

Cette comète est la destination de la sonde Rosetta de l’Agence spatiale européenne, lancée le 2 mars 2004. La comète a été atteinte le 6 août 2014 ; la sonde est entrée en orbite le 10 septembre 2014 ; l’atterrisseur, Philae, s’est posé sur la surface de la comète le 12 novembre 2014.

Philae est un atterrisseur de l’Agence spatiale européenne transporté à quelque 510 millions de kilomètres de la Terre par la sonde spatiale Rosetta jusqu’à ce qu’il se pose sur la comète 67P/Tchourioumov-Guérassimenko le 12 novembre 2014, plus de dix ans après avoir quitté la Terre.

Il s’agit du premier atterrissage contrôlé sur un noyau cométaire. Ses instruments envoient les premières images jamais obtenues depuis la surface d’une comète et devraient permettre de faire la première analyse in situ de la composition du noyau de la comète.

Les deux harpons qui devaient ancrer Philae au sol ne s’étant pas déployés, le robot a rebondi deux fois avant de se stabiliser à environ un kilomètre du site initialement prévu, en position quasi verticale. Pour cette raison, les deux instruments de mesure dédiés à l’analyse du sol ne sont pas encore opérationnels. Les scientifiques ont dans un premier temps préféré surseoir à leur mise en service pour s’assurer de ne pas provoquer de rebond ou de rotation du module. En effet, l’attraction gravitationnelle de la comète étant très inférieure à celle de la Terre, la masse de Philae donne un poids sur la comète équivalent à un objet d’une masse d’un gramme sur Terre.

Le 14 novembre 2014 à 23 h 19, malgré des inquiétudes quant à son autonomie initiale de 60 heures, le contact est rétabli avec Philae. Les données reçues indiquent qu’il a conduit avec succès le tout premier forage dans un noyau cométaire. Afin d’optimiser son ensoleillement, le robot s’est soulevé de 4 cm et a opéré une rotation de 35° sur lui-même. Cependant, cette manœuvre ne suffit pas à recharger les batteries dans l’immédiat et Philae reste en hibernation dans l’attente de meilleures conditions. La comète 67P/Tchourioumov-Guérassimenko passant au périhélie en août 2015, les conditions d’ensoleillement évoluent favorablement au cours des mois suivants.

Le 13 juin 2015, Philae est entré en communication avec Rosetta pendant environ 2 minutes vers 22 heures et a transmis une quarantaine de secondes de données qui ont été captées par Rosetta qui survolait alors l’atterrisseur à vingt kilomètres d’altitude. Une manœuvre de la sonde a aussitôt été programmée pour lui permettre de survoler à nouveau l’atterrisseur. L’atterisseur a réussi à communiquer quelques fois avec Rosetta jusqu’au 9 juillet 2015, date à partir de laquelle il est resté silencieux.

Le 27 juillet 2016 à 9 h 0 UTC, l’interface de Rosetta utilisée pour les communications entre elle et Philae, le Electrical Support System Processor Unit, a été éteinte par économie d’énergie, empêchant définitivement toute communication avec Philae. Début septembre 2016, Philae a été retrouvé par Rosetta qui était à 2,7 km du noyau cométaire, à l’endroit prédit par le CNES.

08
Juin
2018